1/MaiaSpace : une start-up européenne lancée sur le chemin des lanceurs réutilisables-2/Quels sont les nouveaux enjeux liés à la démocratisation du spatial et l'usage des satellites dans notre quotidien - Raphaël Chevrier

 

Conférences

MaiaSpace : une start-up européenne lancée sur le chemin des lanceurs réutilisables

 

« Fondée en avril 2022, MaiaSpace a pour objectif de concevoir, construire, opérer et commercialiser le premier mini-lanceur réutilisable et éco-responsable en Europe. MaiaSpace conjugue le meilleur des deux mondes : capitaliser sur l’expertise et l’excellence du secteur spatial européen, notamment de sa société mère ArianeGroup, tout en conservant la rapidité, l’agilité et la culture du risque d’une start-up. Propulsé à l’oxygène et au méthane liquides, le lanceur de MaiaSpace, dont le premier vol est prévu fin 2025, sera capable de placer 1 500 kg de charges utiles en orbite héliosynchrone (SSO) dans sa version consommable, et 500 kg de charge utile en SSO dans sa version réutilisable. Avec son kick-stage Colibri, apportant de la performance et de la flexibilité supplémentaires, MaiaSpace ambitionne de devenir un opérateur de mobilité spatiale au sens large. »

 

 

Quels sont les nouveaux enjeux liés à la démocratisation du spatial et l'usage des satellites dans notre quotidien ?

« L’Espace est un bien commun, celui des 7.7 milliards d’habitants de notre planète. Les saccageurs de l’Espace ont une responsabilité accablante en générant des débris qui polluent et mettent nos astronautes et satellites en danger ». En novembre 2021, la Ministre des Armées Florence Parly réagit avec virulence à un tir anti-satellite russe, lequel a généré des milliers de nouveaux débris dans l'espace. Depuis, la liste des "saccageurs de l'espace" s'est allongée : Elon Musk et ses pratiques de cow-boy, les charlatans prêts à tout pour faire du rêve spatial une marchandise, les docteurs Folamour du 21e siècle qui voient l’espace comme un nouveau champ de bataille, les touristes de l’espace au bilan carbone désastreux… tous se comportent dans les cieux comme si la loi de la jungle y prévalait.

Si la révolution du « New Space », célébrée pour avoir remis l’aventure spatiale au goût du jour, est

https://astronova.fr/espace-le-grand-menage/

riche de promesses, elle risque également d’entraîner une multiplication des débris spatiaux, de lancer une course aux ressources extraterrestres et de laisser le champ libre à des entrepreneurs sans scrupule au détriment de nos droits à tous sur ce bien commun qu’est l’espace.

Pour réagir, il n'est pas trop tard. C'est même une question d'avenir, tant l'espace est devenu incontournable dans notre façon de nous déplacer, de communiquer, de prévenir les catastrophes naturelles, de comprendre et mieux appréhender le changement climatique ou encore de sonder notre Univers.

Biographie

Raphaël Chevrier est porte-parole, responsable de la communication et chef de projet au sein de la jeune entreprise MaiaSpace, qui conçoit, développe et commercialise le premier mini-lanceur réutilisable en Europe.

Entre 2016 et 2023, il a travaillé pour Arianespace, opérateur de services de lancements spatiaux européen, d’abord en tant qu’assistant exécutif auprès du Président exécutif Stéphane Israël, puis en charge des sujets d’innovation et d’exploration, ainsi que du management des offres commerciales.

Docteur en physique nucléaire (Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives), Raphaël Chevrier est passionné de vulgarisation scientifique. Il vient publie un nouveau livre « Les saccageurs de l’espace. Débris, militarisation, exploitation : comment faire pour sauver notre bien commun » (Buchet-Chastel, 2023) dans lequel il met en garde contre les dérives de la nouvelle révolution spatiale.

 

Dédicaces

 Charlie Hebdo du 22 novembre 2023

« Raphaël Chevrier est docteur en physique et travaille pour MaiaSpace, une entreprise française qui développe le premier lanceur réutilisable européen.

Il vient de publier « Les Saccageurs de l'espace », aux éditions Buchet-Chastel, ouvrage dans lequel il dresse un tableau des enjeux colossaux, mais on ne peut plus terre à terre, qui se profilent à des milliers de kilomètres de notre planète. »